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Le Pôle Grenoble Cognition s'est associé à la démarche mise en place par le Réseau national des sciences cognitives-RISC, en proposant à toute personne intéressée (voir conditions ci-dessous) de s'inscrire comme volontaire pour passer des expériences et ainsi aider les chercheurs à faire avancer leur recherche.

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Vous trouverez sur cette page les offres de recrutement (stages ou postes) proposées par les équipes membres du Pôle Grenoble Cognition. Certaines offres peuvent être proposées par des structures qui ne sont pas localisées à Grenoble.

Sabine BURFIN soutiendra sa thèse de doctorat le 3 février à 13h dans l’amphithéâtre de la MSH-Alpes. Intitulée : « L’apport des informations visuelles des gestes oro-faciaux dans le traitement phonologique de phonèmes natifs et non-natifs : approches comportementale et neurophysiologique », cette thèse a été préparée au Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (LPNC) sous la direction de Sonia Kandel.

 

Résumé :
En situation de perception audiovisuelle de la parole, comme lors des conversations face-à-face, nous pouvons tirer partie des informations visuelles fournies par les mouvements oro-faciaux du locuteur. Ceci améliore l'intelligibilité du discours. L'objectif de ce travail était de déterminer si ce « bénéfice audiovisuel » permet de mieux identifier les phonèmes qui n'existent pas dans notre langue. Nos résultats révèlent que l'utilisation de l'information visuelle permet de surmonter les difficultés posées par la surdité phonologique dont nous sommes victimes lors d'une présentation auditive seule (Etude 1). Une étude EEG indique que l'apport des informations visuelles au processus d'identification de phonèmes non natifs pourrait être dû à une modulation précoce des traitements effectués par le cortex auditif primaire (Etude 2). En présentation audiovisuelle les phonèmes non natifs donnent lieu à une P50, ce qui n'est pas observé pour les phonèmes natifs. Il semblerait également que l'expérience linguistique affecte l'utilisation des informations visuelles puisque des bilingues précoces semblent moins aptes à exploiter ces indices pour distinguer des phonèmes qui ne leur sont pas familiers (Etude 3). Enfin, l'étude de l'identification de consonnes plosives natives avec une tâche de dévoilement progressif nous a permis d'évaluer la contribution conjointe et séparée des informations auditives et visuelles (Etude 4). Nous avons observé que l'apport de la modalité visuelle n'est pas systématique et que la prédictibilité de l'identité du phonème dépend de la saillance visuelle des mouvements articulatoires du locuteur. Mots-clés : perception audiovisuelle de la parole, phonèmes natifs et non natifs, bilinguisme, neurophysiologie.

 

Jury :
Sonia Kandel, LPNC, Directrice de thèse
Fanny Meunier, Laboratoire L2C2, Rapporteur
Noël Nguyen, Laboratoire Parole et Langage, Rapporteur
Jean-Luc Schwartz, Gipsa-Lab, Examinateur

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