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Trouble cognitif CIM 10 : Définition du code F06.7

L’essentiel à retenir : Le code F06.7 de la CIM-10 définit le trouble cognitif léger, une altération des fonctions mentales qui, contrairement à la démence, préserve l’autonomie quotidienne du patient. Cette classification est cruciale pour distinguer une origine organique (F06.71) d’une cause non physique (F06.70), orientant ainsi précisément le parcours de soins et les investigations neurologiques.

L’identification précise des atteintes mnésiques mineures constitue une difficulté récurrente lorsqu’il s’agit de différencier cliniquement le vieillissement physiologique des pathologies cérébrales débutantes sans franchir le seuil de la démence. Cette documentation technique détaille les spécificités du trouble cognitif cim 10 à travers le code F06.7 pour établir une démarcation nette avec les troubles neurocognitifs majeurs et identifier les étiologies organiques. L’étude des subdivisions F06.70 et F06.71, associée aux règles du PMSI, fournit les repères factuels nécessaires à une codification rigoureuse des troubles mentaux liés à une affection somatique ou cérébrale.

  1. Décryptage du code f06.7 : la définition du trouble cognitif léger dans la cim-10
  2. Positionnement du F06.7 dans l’architecture de la CIM-10
  3. Distinctions fondamentales : trouble cognitif léger vs autres diagnostics
  4. Le trouble cognitif léger (f06.7) et le trouble neurocognitif léger (tnc) du dsm-5
  5. Diagnostics et conditions associés au code f06.7
  6. Actes médicaux et examens déclenchés par un diagnostic f06.7
  7. Le trouble cognitif dans d’autres contextes de la CIM-10

Décryptage du code f06.7 : la définition du trouble cognitif léger dans la cim-10

Le code f06.7 : une classification pour les atteintes cognitives légères

La Classification Internationale des Maladies (CIM-10) identifie le trouble cognitif léger principalement par le code F06.7. Cette codification s’inscrit dans une catégorie plus vaste regroupant les troubles mentaux résultant d’une lésion cérébrale, d’un dysfonctionnement ou d’une affection somatique.

Ce diagnostic désigne une altération objective des fonctions cognitives, telles que la mémoire ou l’attention, sans atteindre le seuil de sévérité de la démence. L’atteinte demeure caractérisée médicalement comme étant légère.

Le code F06.7 qualifie des déficits impactant le fonctionnement quotidien du patient, sans toutefois engendrer une perte d’autonomie complète ou une dépendance majeure.

F06.70 vs f06.71 : la distinction clé de l’origine du trouble

Le code F06.7 se scinde en deux sous-catégories distinctes afin de préciser le contexte clinique du patient. Cette différenciation administrative s’avère déterminante pour le diagnostic médical et la prise en charge.

La distinction fondamentale repose sur l’étiologie du dysfonctionnement observé. Le code F06.70 signale un trouble cognitif léger sans qu’aucune cause physique manifeste ne soit identifiée lors des examens. En revanche, le code F06.71 est spécifiquement requis lorsque le trouble cognitif léger est associé à une affection physique ou à une lésion cérébrale objectivée médicalement. Cette précision permet de lier le symptôme à une pathologie sous-jacente ou de noter son absence.

  • F06.70 : Trouble cognitif léger non associé à un trouble physique.
  • F06.71 : Trouble cognitif léger associé à un trouble physique.

Les termes synonymes et le champ d’application du f06.7

Le thésaurus de la CIM-10 rattache plusieurs terminologies équivalentes au code F06.7 pour couvrir diverses manifestations cliniques. On y retrouve notamment les appellations « troubles légers de la mémoire » ou encore « trouble mental organique avec trouble cognitif léger ».

Cette diversité terminologique démontre que le code F06.7 agit souvent comme une catégorie pivot pour des atteintes cognitives situées dans une zone grise, n’étant ni des démences confirmées ni de simples symptômes isolés.

Son utilisation permet ainsi de coder officiellement une situation clinique observée en attente d’un diagnostic étiologique plus précis.

Le trouble cognitif classifié F06.7 dans la CIM-10 désigne une altération des fonctions mentales directement liée à une cause organique, sans atteindre le stade de la démence. Cette nomenclature permet aux spécialistes de distinguer les atteintes cérébrales légères des pathologies psychiatriques pures. Voici l’analyse technique de ce code et son utilité clinique.

Réponse directe : Le code F06.7 identifie un trouble cognitif léger provoqué par une affection physiologique connue, telle qu’un traumatisme ou une infection. Il se caractérise par une baisse des performances intellectuelles (mémoire, concentration) qui n’entrave pas l’autonomie du patient. Ce diagnostic exclut formellement les démences (Alzheimer, vasculaire) et impose de traiter la cause physique sous-jacente.

Positionnement du F06.7 dans l’architecture de la CIM-10

Le chapitre V : le cadre des troubles mentaux et du comportement

Le code F06.7 s’inscrit précisément au cœur du Chapitre V de la classification internationale. Cette section majeure regroupe l’intégralité des pathologies identifiées comme « Troubles mentaux et du comportement« . Elle constitue la référence mondiale pour la psychiatrie.

Ce classement révèle une nuance fondamentale pour le diagnostic médical. Bien que l’origine du trouble soit physique, ses manifestations restent psychiques ou comportementales. Le système de santé traite donc ces symptômes comme des affections neurologiques ayant un impact direct sur le plan mental.

La catégorie F06 : les troubles liés à une lésion ou un dysfonctionnement cérébral

Le F06.7 appartient techniquement à la sous-catégorie parente F06. La CIM-10 définit ce groupe comme « Autres troubles mentaux dus à une lésion cérébrale et un dysfonctionnement cérébral, et à une affection somatique« . Cette nomenclature cible l’étiologie médicale du problème.

La particularité de cette catégorie réside dans l’origine organique des symptômes observés. Une maladie systémique ou une altération directe du cerveau provoque le dysfonctionnement mental. Le lien de causalité doit être établi médicalement.

Des facteurs variés déclenchent ce diagnostic, tels qu’un traumatisme crânien ou une infection virale. Les maladies vasculaires cérébrales figurent aussi parmi les causes fréquentes recensées.

L’exclusion des troubles cognitifs sévères (F00-F03)

Une distinction stricte sépare la catégorie F06 des démences avérées et irréversibles. Les pathologies lourdes comme la maladie d’Alzheimer relèvent exclusivement des sections F00 à F03. Le codage F06.7 rejette ces diagnostics de démence dans sa définition.

Le critère décisif repose sur le niveau de gravité du déclin observé. La perte d’autonomie marque la frontière clinique entre ces deux classifications. Le trouble cognitif léger F06.7 implique le maintien des capacités fonctionnelles au quotidien.

Le rôle de la classification dans le parcours de soins

L’attribution de ce code précis oriente immédiatement la stratégie thérapeutique du médecin. Elle valide la nécessité d’investigations complémentaires pour identifier l’origine organique. Le parcours de soins s’adapte alors à la cause physique.

Ce codage alimente également les bases de données de santé publique nationale. Les statistiques du PMSI utilisent le F06.7 pour analyser l’épidémiologie des troubles mentaux. Ces données permettent d’ajuster l’offre de soins et l’organisation hospitalière.

Distinctions fondamentales : trouble cognitif léger vs autres diagnostics

F06.7 face aux démences (f00-f03) : une question de sévérité

La distinction majeure entre le trouble cognitif léger (F06.7) et les pathologies classées comme démence (F00-F03) réside essentiellement dans le degré précis de l’atteinte fonctionnelle observée quotidiennement chez le patient.

Le Trouble Neurocognitif Majeur implique une dégradation cognitive assez lourde pour provoquer une perte d’autonomie concrète dans le quotidien. À l’inverse, le trouble cognitif léger n’entrave pas la gestion autonome de la vie courante, même si des difficultés réelles existent. Ces états intermédiaires, parfois précurseurs des démences, sont définis par la CIM-10 selon des critères stricts d’impact fonctionnel.

Le Trouble Neurocognitif Majeur est un déclin neurocognitif acquis, significatif et évolutif, suffisamment sévère pour entraîner une perte d’autonomie et empêcher la réalisation des activités de la vie quotidienne.

Le code r41.8 : quand le trouble est un symptôme non spécifié

Le code R41.8 appartient à une catégorie distincte, celle des « Symptômes, signes et résultats anormaux d’examens cliniques et de laboratoire« . Il ne désigne pas une pathologie confirmée mais une observation clinique isolée, souvent en attente de précisions diagnostiques.

Cette classification sert à enregistrer des « symptômes et signes relatifs aux fonctions cognitives » lorsque le tableau clinique ne permet pas encore de caractériser un syndrome spécifique. C’est un code d’attente, utilisé par défaut, qui reste nettement moins précis que le diagnostic formel de F06.7.

F06.7 vs f05 (delirium) : la temporalité du trouble

Le code F05 correspond au delirium, ou syndrome confusionnel. Il faut souligner que la confusion constitue bien un trouble cognitif, mais elle possède des caractéristiques cliniques propres qui la séparent nettement des troubles cognitifs légers.

La différence majeure réside dans la temporalité des symptômes observés. Le delirium se définit par une perturbation aiguë et fluctuante de la conscience, alors que le trouble cognitif léger (F06.7) décrit un état clinique bien plus stable et chronique dans le temps.

Le concept de trouble « fonctionnel »

On aborde la notion de trouble cognitif « fonctionnel » lorsqu’un déficit est constaté sans lésion cérébrale visible. Ce terme qualifie souvent une plainte réelle sans substrat anatomique évident à l’imagerie.

Le lien se fait avec le code F06.70 (non associé à un trouble physique), qui peut recouvrir ces situations de « mauvais fonctionnement » sans cause organique objectivable. Cela valide les plaintes ou déficits cognitifs ressentis à un instant T.

Le trouble cognitif léger (f06.7) et le trouble neurocognitif léger (tnc) du dsm-5

Au-delà de la CIM-10, il est pertinent de comparer le trouble cognitif léger avec son équivalent dans une autre classification de référence, le DSM-5, pour mieux cerner le concept.

Le dsm-5 : une autre classification de référence

En psychiatrie, une autre bible fait autorité : le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). C’est le standard absolu outre-Atlantique pour les experts. Les cliniciens s’y réfèrent constamment pour structurer leurs diagnostics avec précision.

Ce manuel a bousculé les habitudes en introduisant les « troubles neurocognitifs » (TNC). Cette terminologie spécifique remplace d’anciennes étiquettes. Elle offre une grille de lecture complémentaire indispensable. On ne parle plus seulement de démence, mais de nuances cliniques.

Le trouble neurocognitif léger (tnc léger) : un concept parallèle

Le Trouble Neurocognitif Léger (TNC Léger) du DSM-5 cible une zone grise spécifique. Il signale un déclin cognitif modeste par rapport au niveau de performance antérieur. Ce n’est pas un effondrement, mais un fléchissement perceptible.

La similitude avec le code F06.7 est frappante concernant l’autonomie. Dans les deux cas, le déclin n’entrave pas les actes du quotidien. Le patient reste indépendant, capable de payer ses factures ou de gérer ses médicaments seul. Il doit souvent mettre en place des stratégies de compensation pour pallier ses lacunes. Mais contrairement à la démence, l’indépendance fonctionnelle est préservée.

Le Trouble Neurocognitif Léger est un déclin neurocognitif acquis, significatif et évolutif, mais qui permet au patient de maintenir son autonomie dans les activités de la vie quotidienne.

Convergences et divergences entre f06.7 et tnc léger

Ces deux référentiels s’accordent sur l’essentiel : décrire l’entre-deux. Ils balisent ce stade intermédiaire entre le vieillissement cérébral normal et la démence avérée. L’objectif est purement sanitaire. Il s’agit de repérer précocement les profils à risque pour intervenir vite.

Pourtant, la logique diffère subtilement. La CIM-10, via le F06.7, insiste sur le lien avec une cause organique, comme une lésion cérébrale. Le DSM-5 se focalise davantage sur la description syndromique d’un déclin neurocognitif acquis. Il évalue les domaines cognitifs atteints plutôt que l’origine physique immédiate.

Diagnostics et conditions associés au code f06.7

Le contexte du pmsi : une vision pratique du codage

Les données issues du PMSI français permettent d’identifier avec précision les codes CIM-10 qui gravitent autour du diagnostic F06.7. Cette analyse statistique révèle les corrélations techniques habituelles dans les dossiers médicaux.

Cette lecture croisée offre un aperçu concret des profils cliniques concernés. Elle met en lumière des patients présentant un trouble cognitif léger, quasi systématiquement accompagné de comorbidités somatiques ou fonctionnelles spécifiques.

Les troubles de la communication et de l’audition

L’examen des diagnostics associés souligne une connexion fréquente avec la sphère communicationnelle, matérialisée par le code Z50.5 (Orthophonie). Ce marqueur apparaît régulièrement dans les parcours de soins coordonnés.

Cette cooccurrence indique qu’une prise en charge rééducative est souvent déployée. L’objectif est de stimuler les fonctions cognitives altérées, de soutenir le langage ou de pallier les déficits de mémoire naissants.

Par ailleurs, la présence du code H91.1 (Presbyacousie) n’est pas fortuite. Elle suggère un lien fonctionnel direct entre la dégradation de l’audition liée à l’âge et l’apparition progressive de difficultés cognitives.

Les antécédents et les causes vasculaires

L’anamnèse du patient révèle souvent des facteurs de risque, signalés par le code Z81.8 (Antécédents familiaux d’autres troubles mentaux et du comportement). Ce diagnostic contextuel éclaire la prédisposition clinique.

Sur le plan physiologique, l’étiologie vasculaire est prédominante, comme l’atteste le code I63.54 (Infarctus cérébral). Des atteintes cérébrovasculaires, même lorsqu’elles semblent mineures ou localisées, constituent une cause mécanique fréquente de trouble cognitif léger. Cette causalité physique justifie alors pleinement l’utilisation de la subdivision F06.71.

  • Z50.5 : Orthophonie
  • H91.1 : Presbyacousie
  • R47.8 : Autres troubles du langage
  • Z81.8 : Antécédents familiaux de troubles mentaux
  • I63.54 : Infarctus cérébral
  • F41.2 : Trouble anxieux et dépressif mixte

La dimension anxio-dépressive

Les relevés médicaux pointent une association récurrente avec le code F41.2 (Trouble anxieux et dépressif mixte). Ce diagnostic psychiatrique coexiste fréquemment avec le trouble organique.

Les manifestations anxieuses ou dépressives peuvent mimer, et parfois aggraver, un déficit intellectuel réel. La plainte cognitive constitue d’ailleurs un motif de consultation central dans ces tableaux cliniques complexes.

Actes médicaux et examens déclenchés par un diagnostic f06.7

L’évaluation neuropsychologique au cœur du diagnostic

Le diagnostic de F06.7 ne s’improvise pas ; il s’appuie sur une évaluation clinique méthodique, souvent étayée par des tests standardisés rigoureux. C’est dans ce cadre précis qu’intervient l’acte CCAM ALQP006, désignant spécifiquement le test d’évaluation d’un déficit cognitif.

Ces outils, tels que le MMSE ou la MoCA, permettent d’objectiver la plainte du patient et de mesurer l’atteinte réelle des différentes fonctions cognitives. Ils scrutent la mémoire ou les fonctions exécutives pour ne rien laisser au hasard lors du bilan.

L’imagerie cérébrale pour rechercher une cause organique

Pour explorer une cause organique, notamment en lien avec le code F06.71, l’imagerie cérébrale est fréquemment prescrite par le spécialiste. Le praticien demande alors l’acte ACQN001, correspondant à une remnographie [IRM] du crâne sans injection de produit de contraste.

L’IRM permet de traquer des signes d’atrophie, des lésions vasculaires ou d’autres anomalies structurelles qui pourraient expliquer le trouble cognitif. Si le doute persiste, on peut aussi recourir à l’imagerie fonctionnelle, comme la tomoscintigraphie (ACQL002), pour affiner l’analyse du métabolisme cérébral.

Les examens complémentaires : eeg et autres évaluations

Une autre étape de l’investigation peut nécessiter un électroencéphalogramme, techniquement codé AAQP007. C’est un examen complémentaire parfois requis selon le tableau clinique observé.

En fait, l’objectif est d’écarter une épilepsie sous-jacente ou de détecter un ralentissement global de l’activité cérébrale qui pourrait fausser le diagnostic.

Actes et examens couramment associés au diagnostic F06.7 (Trouble cognitif léger)
Code CCAM Libellé de l’acte Objectif dans le cadre d’un trouble cognitif
ALQP006 Test d’évaluation d’un déficit cognitif Objectiver et quantifier l’atteinte cognitive.
ALQP005 Test d’évaluation de l’efficience intellectuelle Évaluer le fonctionnement intellectuel global (QI).
ACQN001 Remnographie [IRM] du crâne Rechercher une cause structurelle (lésion, atrophie, AVC).
ACQL002 Tomoscintigraphie cérébrale (TEP) Étudier le métabolisme cérébral (utile pour le diagnostic différentiel des démences).
AAQP007 Électroencéphalographie (EEG) Écarter une épilepsie, évaluer l’activité électrique du cerveau.

Le trouble cognitif dans d’autres contextes de la CIM-10

Si le code F06.7 cible spécifiquement le trouble cognitif léger d’origine organique, la notion de déficit cognitif traverse d’autres catégories de la CIM-10, notamment dans le champ des troubles du développement.

Le trouble hyperkinétique (F90) et ses composantes cognitives

La classification CIM-10 identifie sous le code F90 (Troubles hyperkinétiques) ce que la pratique clinique nomme couramment le TDA/H (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité). Cette catégorie regroupe les perturbations de l’activité et de l’attention, souvent perçues à tort comme de simples problèmes comportementaux.

Pourtant, les experts s’accordent sur la nature neurodéveloppementale de ce syndrome. Il ne s’agit pas d’un refus d’obéissance, mais d’une atteinte réelle des fonctions exécutives et de l’attention. Cette distinction est fondamentale pour reconnaître le handicap cognitif pour les enfants hyperkinétiques.

Les critères diagnostiques du F90 selon la CIM-10

Contrairement au DSM américain, la CIM-10 impose une rigueur diagnostique supérieure pour valider ce trouble. Elle exige impérativement la présence simultanée de symptômes dans trois sphères distinctes, rendant le diagnostic positif plus rare et plus spécifique.

Pour confirmer le trouble, le clinicien doit observer une persistance des signes depuis au moins six mois, avec un impact significatif :

  • Inattention : Au moins 6 symptômes (difficulté à soutenir l’attention, oublis fréquents, erreurs d’étourderie).
  • Hyperactivité : Au moins 3 symptômes (agitation motrice excessive, incapacité à rester assis).
  • Impulsivité : Au moins 1 symptôme (précipitation des réponses, difficulté à attendre son tour).

Ces seuils stricts définissent les critères diagnostiques de la CIM-10.

Les troubles spécifiques des apprentissages (F81)

Une autre section clé est la catégorie F81 (Troubles spécifiques du développement des acquisitions scolaires). Elle englobe les diagnostics bien connus tels que la dyslexie (lecture), la dysorthographie (expression écrite) et la dyscalculie (arithmétique).

La particularité de ces troubles réside dans leur spécificité cognitive. Ils isolent un dysfonctionnement d’une fonction précise, comme le calcul ou le décodage, alors que l’efficience intellectuelle globale de l’individu reste intacte.

Le code F06.7 de la CIM-10 identifie le trouble cognitif léger, caractérisé par une atteinte des fonctions mentales sans perte d’autonomie. Distinct des démences, ce classement permet de préciser l’origine organique ou non du déficit. Cette codification structure le parcours de soins, orientant le patient vers des évaluations neuropsychologiques et une surveillance adaptée.

FAQ

Qu’est-ce que la CIM-10 et quel est son rôle dans la classification des troubles ?

La Classification Internationale des Maladies, 10ème révision (CIM-10), est un standard mondial […] pour coder les diagnostics médicaux. Elle organise les pathologies en chapitres et catégories alphanumériques, permettant d’uniformiser le langage médical, de faciliter le suivi épidémiologique et de structurer la prise en charge des patients, notamment pour les affections psychiatriques et neurologiques classées dans le Chapitre V.

Quel est le code CIM-10 spécifique pour les troubles cognitifs ?

Le code de référence pour le trouble cognitif léger dans la CIM-10 est le F06.7. Ce code appartient à la catégorie des « Autres troubles mentaux dus à une lésion cérébrale et un dysfonctionnement cérébral, et à une affection somatique ». Il se subdivise en deux sous-catégories pour préciser le contexte clinique : le F06.70 désigne un trouble cognitif léger non associé à un trouble physique, tandis que le F06.71 est utilisé lorsque le trouble est associé à une affection physique identifiée.

Quels sont les troubles cognitifs définis par la classification CIM-10 ?

La CIM-10 définit un spectre large de troubles cognitifs allant des formes aiguës aux formes chroniques. On distingue principalement le delirium (F05), caractérisé par une confusion aiguë et fluctuante, les troubles cognitifs légers (F06.7), où l’autonomie est préservée, et les démences (F00-F03), qui correspondent à des troubles neurocognitifs majeurs avec perte d’autonomie. Le code F06 englobe spécifiquement les troubles mentaux ayant une origine organique ou somatique démontrée.

Quels sont les différents types de troubles cognitifs selon leur sévérité ?

La classification distingue essentiellement trois niveaux d’atteinte. Le trouble cognitif léger (F06.7) représente un stade intermédiaire où le déclin est mesurable mais n’empêche pas la réalisation des activités quotidiennes. À l’opposé, les troubles cognitifs majeurs (démences) impliquent une perte d’indépendance fonctionnelle. Enfin, il existe des troubles spécifiques limités à un domaine particulier, comme les troubles de la mémoire isolés ou les troubles du langage (aphasie), souvent codés différemment selon leur cause.

Quels sont les troubles cognitifs majeurs par opposition aux troubles légers ?

Les troubles cognitifs majeurs, classés de F00 à F03 dans la CIM-10, correspondent aux démences avérées. Ils incluent la maladie d’Alzheimer (F00), la démence vasculaire (F01) et les démences liées à d’autres maladies (F02). La différence fondamentale avec le trouble cognitif léger (F06.7) réside dans l’impact sur la vie quotidienne : un trouble majeur compromet l’autonomie du patient, nécessitant une assistance, alors que le trouble léger permet de maintenir une indépendance malgré les difficultés.

Quelles sont les fonctions cognitives évaluées lors du diagnostic ?

L’évaluation diagnostique examine plusieurs domaines clés du fonctionnement cérébral. Les principales fonctions testées sont la mémoire (épisodique et de travail), l’attention et la concentration, les fonctions exécutives (planification, jugement, résolution de problèmes), le langage et les capacités visuo-spatiales. Une altération significative dans un ou plusieurs de ces domaines, objectivée par des tests psychométriques, est nécessaire pour attribuer un code tel que le F06.7.

Quels tests sont utilisés pour diagnostiquer un trouble cognitif ?

Le diagnostic s’appuie sur des tests neuropsychologiques standardisés, correspondant à des actes médicaux précis (comme l’acte CCAM ALQP006 pour l’évaluation d’un déficit cognitif). Les outils de dépistage les plus courants sont le MMSE (Mini-Mental State Examination) et le MoCA (Montreal Cognitive Assessment). Ces examens cliniques sont souvent complétés par de l’imagerie cérébrale (IRM, scanner) ou des examens électrophysiologiques (EEG) pour rechercher une cause organique sous-jacente.

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