Eric

Groupes emboîtés SVT 6ème : exercices corrigés

L’essentiel à retenir : la classification par groupes emboîtés organise les êtres vivants selon des attributs physiques partagés pour révéler leurs liens de parenté. Cette méthode scientifique démontre que plus des espèces partagent de boîtes, plus elles sont proches évolutivement. L’analyse préalable d’un tableau de caractères constitue l’étape clé pour construire cette représentation logique de la biodiversité.

La maîtrise de la classification scientifique des êtres vivants constitue souvent un obstacle méthodologique récurrent pour les élèves confrontés à l’analyse précise des attributs communs. Cette ressource pédagogique détaille le protocole strict de construction des schémas et fournit des groupes emboîtés svt 6ème exercices pour appliquer rigoureusement la méthode de hiérarchisation par boîtes. L’étude présente des corrections complètes sur le classement d’espèces variées, allant de la tégénaire à l’humain, afin de garantir une compréhension optimale des liens de parenté et de la lecture technique des tableaux de caractères morphologiques.

  1. Comprendre le principe des groupes emboîtés
  2. La méthode pour construire une classification par emboîtement
  3. Exercice d’application n°1 : classer des animaux communs (corrigé détaillé)
  4. Exercice d’application n°2 : compléter une classification existante
  5. Aller plus loin : la classification des végétaux et les outils numériques

Comprendre le principe des groupes emboîtés

Définition et objectif de la classification

La classification par groupes emboîtés constitue une méthode scientifique rigoureuse pour organiser les êtres vivants. Elle se fonde exclusivement sur le partage de caractères observables, techniquement nommés attributs.

L’objectif principal vise à démontrer les liens de parenté unissant les espèces. Une proximité biologique forte se traduit par un nombre élevé de boîtes communes. Cette démarche structure le programme de SVT en 6ème, suivant les directives officielles.

Cette organisation logique permet finalement la construction d’un arbre de parenté simplifié.

Les attributs : la clé du classement

Un attribut en SVT correspond à une caractéristique physique précise, comme la « présence d’un squelette interne ». Ce concept exclut totalement le mode de vie ou l’environnement de l’animal.

Les élèves manipulent des exemples concrets tels que la présence de poils, de plumes ou d’un squelette externe. Le nombre de membres, souvent six ou huit pattes, sert aussi de critère.

La détection de la présence d’un attribut déclenche la création d’un groupe spécifique.

Comment lire un schéma de groupes emboîtés

La structure visuelle repose sur des boîtes (rectangles) imbriquées les unes à l’intérieur des autres. Chaque compartiment symbolise un groupe validé par un attribut précis.

Le rectangle le plus vaste illustre l’attribut commun à l’ensemble. Les boîtes internes, ou sous-groupes, correspondent à des caractères partagés par moins d’espèces. Les noms s’inscrivent dans la plus petite boîte concernée.

La méthode pour construire une classification par emboîtement

Étape 1 : analyser le tableau des attributs

Tout exercice de classification débute par l’examen minutieux d’un tableau d’attributs. Cet outil central croise une liste d’espèces, placées en lignes, avec des caractères physiques notés en colonnes. Il sert de fondement logique à toute la démarche.

Il faut d’abord repérer l’attribut partagé par la majorité des espèces présentes. Ce caractère déterminant définira la plus grande boîte du schéma final. On identifie ensuite les caractères communs à des effectifs plus réduits pour préparer les subdivisions.

Étape 2 : identifier les groupes du plus grand au plus petit

La logique d’emboîtement impose de partir systématiquement du groupe le plus inclusif. On progresse ensuite méthodiquement vers le niveau le plus spécifique.

Une fois l’ensemble délimité, on cherche un attribut distinctif interne pour former un sous-groupe précis. On répète l’opération jusqu’à isoler les espèces ou petits groupes. C’est la clé pour réussir vos groupes emboîtés.

  1. Identifier l’attribut commun au plus grand nombre d’espèces.
  2. Dessiner la première boîte englobante.
  3. Chercher un attribut spécifique pour créer une boîte interne.
  4. Répéter la démarche jusqu’à la formation de tous les groupes.

Étape 3 : dessiner et nommer les boîtes

Le tracé requiert l’usage d’une règle pour garantir la propreté du schéma scientifique. L’utilisation de stylos de couleurs différentes facilite grandement la lecture. Cela aide à distinguer visuellement les différents niveaux hiérarchiques de la classification.

Il est indispensable de nommer chaque boîte avec une grande rigueur. Le nom du caractère retenu s’inscrit directement sur le contour du cadre correspondant. Les espèces se placent à l’intérieur de toutes les boîtes qui les définissent physiquement.

Le nom scientifique du groupe, comme Vertébrés ou Arthropodes, peut s’ajouter. Cela enrichit la classification.

Exercice d’application n°1 : classer des animaux communs (corrigé détaillé)

La théorie ne suffit pas. Pour maîtriser la méthode, rien ne vaut la confrontation directe avec un cas concret.

Énoncé de l’exercice : le tableau d’attributs

L’objectif est de classer cinq spécimens : Pie, Coccinelle, Humain, Tégénaire et Escargot. Vous allez structurer leurs liens de parenté.

Une erreur de cochage ici rend la classification impossible. Voici les données validées pour réussir votre exercice :

Espèce Bouche Squelette interne Squelette externe Poils Plumes 6 pattes 8 pattes
Pie X X X
Coccinelle X X X
Humain X X X
Tégénaire X X X
Escargot X

Correction pas-à-pas : la construction des groupes

L’attribut Bouche est universel, formant la boîte principale. À l’intérieur, on distingue les porteurs de squelette interne, comme l’Humain et la Pie. Opposé à eux, le groupe au squelette externe rassemble Coccinelle et Tégénaire. L’Escargot reste isolé pour le moment.

Affinons maintenant le groupe interne. La présence de Poils permet d’isoler spécifiquement l’Humain. À l’inverse, le caractère Plumes distingue la Pie de son voisin.

La logique s’applique identiquement aux arthropodes. Le critère 6 pattes définit strictement le groupe de la Coccinelle. Enfin, l’attribut 8 pattes isole la Tégénaire dans une catégorie distincte.

Analyse du résultat : les liens de parenté révélés

Le schéma final révèle une vérité évolutive. L’Humain et la Pie sont proches car ils partagent le squelette interne. Ils sont donc plus éloignés de la Coccinelle.

Parallèlement, la Coccinelle et la Tégénaire partagent un ancêtre commun récent. Ce lien est matérialisé par leur squelette externe. C’est une parenté plus étroite qu’avec l’Humain.

Plus des êtres vivants partagent de boîtes emboîtées, plus leurs liens de parenté sont étroits. Le schéma visualise cette proximité issue de l’évolution.

Exercice d’application n°2 : compléter une classification existante

Énoncé de l’exercice : intégrer le lucane cerf-volant

Le schéma de départ présente le Cheval (squelette interne, quatre membres, poils) et le Hanneton (squelette externe, six pattes). Ces deux animaux sont classés séparément.

Où insérer le Lucane cerf-volant ? Il dispose d’une bouche, d’un squelette externe et de six pattes. Le diagramme initial comporte deux boîtes disjointes pour le Cheval et le Hanneton.

La problématique est la suivante : dans quelle(s) boîte(s) le Lucane doit-il être inséré ?

Correction et justification du placement

Dans les groupes emboîtés svt 6ème exercices, on vérifie chaque attribut. Le Lucane a une bouche, donc il entre dans la grande boîte. Son squelette externe l’exclut du groupe du Cheval.

L’analyse se poursuit sur les membres. L’animal possède 6 pattes, un trait partagé avec le Hanneton. Il rejoint donc logiquement la boîte contenant déjà le Hanneton.

Pour placer une nouvelle espèce, il faut vérifier un par un chaque attribut définissant les boîtes existantes, de la plus grande à la plus petite.

Aller plus loin : la classification des végétaux et les outils numériques

Appliquer la méthode aux végétaux

La classification des plantes suit la même logique rigoureuse que celle des animaux. L’observation minutieuse permet de définir des attributs morphologiques précis pour chaque spécimen. Ces critères servent ensuite à constituer les groupes.

Prenons l’exemple courant de la Fougère, du Pin et de la Pâquerette pour illustrer le mécanisme. Ces trois spécimens partagent le caractère « Tige et feuilles ». Ils entrent donc tous dans cette première boîte.

  • L’attribut « Produit des graines » regroupe uniquement le Pin et la Pâquerette.
  • La Pâquerette se distingue seule par le caractère « Produit des fleurs ».
  • La Fougère demeure dans le groupe « Tige et feuilles », exclue des boîtes suivantes.

Les outils numériques pour s’entraîner

L’entraînement sur les groupes emboîtés svt 6ème exercices s’enrichit grâce aux supports informatiques actuels. Le logiciel Phylogène constitue une référence pédagogique majeure au collège. Il permet de manipuler virtuellement les boîtes pour vérifier les classements.

De grandes institutions complètent cette offre éducative par des ressources fiables et accessibles. Le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) met à disposition des activités et fiches pédagogiques. Ces supports guident la découverte de la biodiversité.

Ces outils numériques rendent la pratique scientifique plus interactive et visuelle pour l’élève. Ils permettent de tester rapidement différentes hypothèses de classement. Les liens de parenté apparaissent alors de manière dynamique.

La classification par groupes emboîtés constitue une méthode rigoureuse pour organiser le monde vivant selon des attributs partagés. Au-delà du simple tri, cette approche graphique met en évidence les liens de parenté. La maîtrise de l’analyse des tableaux d’attributs et de la construction des boîtes permet ainsi de visualiser concrètement l’évolution biologique.

FAQ

En quoi consistent les groupes emboîtés en classification ?

Les groupes emboîtés constituent une méthode de représentation graphique utilisée en sciences pour classer les êtres vivants selon leurs liens de parenté. Contrairement au tri (qui se base sur l’utilité ou le milieu de vie), cette classification repose sur des attributs physiques observables partagés par les espèces, comme la présence de poils, de plumes ou d’un squelette.

Concrètement, ce système fonctionne comme des boîtes russes : une grande boîte réunit tous les êtres vivants possédant un caractère général commun. À l’intérieur, des boîtes plus petites regroupent des espèces partageant des caractères de plus en plus précis. Plus deux espèces partagent de boîtes, plus elles sont proches évolutivement.

Quelle est la méthode pour construire des groupes emboîtés en SVT ?

La construction d’une classification par emboîtement débute systématiquement par l’analyse d’un tableau d’attributs (ou matrice de caractères). Ce tableau croise les espèces à classer avec une liste de critères physiques, permettant d’identifier qui possède quoi (indiqué par des croix).

Pour dessiner les groupes, il faut procéder du plus général au plus particulier. On trace d’abord la boîte correspondant à l’attribut partagé par le plus grand nombre d’espèces (souvent « bouche » ou « tête »). Ensuite, on cherche à l’intérieur de ce groupe un nouvel attribut partagé par plusieurs individus pour créer une sous-boîte. On répète l’opération jusqu’à ce que chaque espèce soit isolée ou regroupée avec ses plus proches parents.

Comment représenter graphiquement les groupes d’êtres vivants ?

La représentation visuelle doit suivre des règles strictes pour être lisible : chaque groupe est figuré par un rectangle (la boîte) sur lequel est inscrit le nom de l’attribut qui le définit. Les noms des espèces sont placés à l’intérieur de la plus petite boîte qui leur correspond.

Il est impératif que les boîtes soient totalement incluses les unes dans les autres ; elles ne doivent jamais se chevaucher partiellement. Un être vivant situé dans une petite boîte possède automatiquement tous les attributs des boîtes qui l’englobent. Par exemple, une « Mésange » placée dans la boîte « Plumes », elle-même dans la boîte « Squelette interne », possède à la fois des plumes et un squelette interne.

Quels animaux sont classés dans le groupe des animaux à 4 membres ?

L’attribut « présence de 4 membres » définit le groupe des Tétrapodes. Dans les exercices de 6ème, ce groupe rassemble les amphibiens (grenouilles), les reptiles (lézards), les oiseaux et les mammifères (humains, chats, souris). Il est important de noter que les ailes des oiseaux ou les nageoires des mammifères marins sont considérées anatomiquement comme des membres.

Ce critère permet de distinguer ces animaux de ceux possédant un nombre de pattes différent, comme les Insectes (6 pattes) ou les Arachnides (8 pattes). Dans une classification en groupes emboîtés, la boîte « 4 membres » se situe généralement à l’intérieur de la boîte « Squelette interne » (Vertébrés).

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