Prédire l’adhésion aux traitements immunosuppresseurs chez le patient transplanté : une analyse prospective de la théorie du comportement planifié (PrATIS – TCP)
Philippe SARRAZIN, David TROUILLOUD, Damien TESSIER (SENS)
Pascal BRESSOUX, Pascal PANSU (LSE)
L’absence d’adhésion  aux traitements est responsable chez les patients transplantés de rejets de l’organe greffé, d’une perte de chance quant à la persistance de la greffe, et d’une augmentation de la mortalité. Ce manque d’adhésion est souvent perçu comme un obstacle majeur à la prise en charge post transplantation. Si plusieurs interventions éducatives ont été développées pour augmenter l’adhésion en post transplantation des patients les plus à risque, il reste qu’elles visent avant, surtout la modification des attitudes des sujets. Ce point a ses limites et interroge d’autant plus que le lien entre attitude (ce que pense la personne) et comportement effectif (ce qu’elle fait) reste une question critique. De nombreuses études en psychologie révèlent que les liens entre attitudes et comportements sont faibles, voire très faibles. Cette étude s’attachera à mieux cerner la relation attitude-comportement chez des personnes post transplantées. Le postulat de départ, largement partagé par les psychologues sociaux, est que les comportements de l’individu relève en grande partie d’un contrôle volontaire et qu’un des concepts clés est l’intention comportementale (Ajzen & Fisbein, 1980). Celle-ci se situerait à un niveau intermédiaire entre les attitudes à l’endroit de l’objet cible (e.g. son traitement) et les comportements effectifs de l’individu et serait un indicateur pour accomplir l’action requise (e.g. suivre les prescriptions médicales). Dans cette étude sur la prédiction des comportements de santé, sera mobilisé le modèle de la Théorie du Comportement Planifié de Ajzen (1991) selon lequel, le comportement d’une personne serait déterminé par son intention comportementale à l’adopter, qui elle-même serait déterminée par l’attitude de la personne, le contrôle comportemental perçu et par les normes subjectives relatives au comportement en question.

Dépistage précoce en milieu scolaire des Troubles de l'acquisition de la aoordination (TAC)
Dr Christine LEQUETTE, Guillemette POUGET, Michel ZORMAN, Jean-Michel ALBARET (LSE/Centre de référence des troubles d'apprentissage du CHU)
Un certains nombre d'élèves en échec scolaire sont diagnostiqués tardivement dyspraxiques (altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés) avec plus ou moins de troubles associés. Une des missions de la santé scolaire est de dépister au plus tôt les difficultés afin de proposer des aides à l'école et parfois des soins à l'extérieur pour éviter qu'elles ne se transforment en trouble et en handicap. Le bilan de santé de la 6ème année est un dépistage obligatoire. Il semble donc important d'inclure dans notre batterie de dépistage BSEDS (Bilan de Santé Évaluation du Développement pour la Scolarité) des tests qui évaluent le développement de la coordination des gestes et de la motricité. Cette batterie comprend le repérage des signes par les enseignants et les parents, des tests de dépistage de la santé scolaire, leur étalonnage, et les propositions de travail en partenariat : enfant, familles, école, psychologue scolaire et RASED, et soins ambulatoires.

Electrophysiologie des processus associativo-limbiques dans les structures cérébrales profondes - Projet soutenu par le Pôle en 2011
Olivier DAVID (GIN)
Pascal HOT (LPNC)
L’objectif principal du projet est l’exploration des marqueurs électrophysiologiques des processus associativo limbiques dans les structures profondes implantées chez les patients traités par stimulation cérébrale profonde. L’objectif clinique de cette recherche concerne l’optimisation des futures implantations des patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs sévères, dont la cible préférentielle est la partie associativo-limbique du noyau subthalamique (NST). Un des problèmes majeurs actuellement rencontrés concerne l’identification précise de la partie associativo-limbique du NST. Une possibilité́ est l’emploi de paradigmes cognitifs explorant des dimensions émotionnelles ou associatives, comme l’inhibition motrice, le conflit perceptif ou encore la prise de décision. Le financement alloué par le Pôle Grenoble Cognition est utilisé pour assurer le fonctionnement de base du projet, et notamment équiper le bloc neurochirurgical du CHU Grenoble des outils nécessaires aux expérimentations cognitives.

Approche NeuroPsychoPhysique des troubles de l’humeur - Projet soutenu par le Pôle en 2011

Alan CHAUVIN, Christian MARENDAZ (LPNC)
Nathalie GUYADER (Gipsa-Lab)
Les troubles de l’humeur s’accompagnent d’un dysfonctionnement des fonctions cognitives exécutives, probablement en lien avec un dysfonctionnement des régions (pré)frontales gérant ces fonctions. Ces dysfonctionnements pourraient être asymétriques au niveau cérébral (par exemple, on évoque fréquemment un hypofonctionnement préfrontal gauche dans la dépression).
L’objectif clinique est de mettre en œuvre des outils thérapeutiques permettant d’agir directement, mais de manière non invasive, sur le dysfonctionnement frontal : c’est l’objet de la technique rTMS (stimulation magnétique transcrânienne répétée). L’objectif scientifique est d’élaborer des mesures neurophysiologiques et psychophysiques permettant d’évaluer ces dysfonctionnements et d’étudier leur dynamique au cours de la cure de stimulation ou plus généralement lors des évolutions inhérentes aux troubles de l'humeur.