Mémoire épisodique
Denis PERRIN (PLC)
Stéphane ROUSSET (LPNC)

Sous l’impulsion des travaux menés par E. Tulving depuis une quarantaine d’années, la psychologie cognitive et la neurophysiologie ont isolé et étudié une forme particulière de mémoire, nommée « mémoire épisodique », que l’on peut décrire en première approximation comme la forme propre à ce que l’on appelle les souvenirs d’expériences personnelles. La philosophie de l’esprit, d’abord de façon parallèle à la psychologie, puis en lien étroit avec elle, s’est emparée de ce sujet. La collaboration PLC/LPNC résulte de ce constat et de la conviction que les différences disciplinaires ne forment aucun obstacle théorique à un examen à la fois philosophique et psychologique. Elle aborde ainsi de concert des questions comme celles de la subjectivité propre aux souvenirs épisodiques, du rôle de l’espace dans cette forme de mémoire, ou encore du rapport de la mémoire épisodique à la mémoire sémantique ou factuelle (i.e. celle qui est mise en jeu, typiquement, dans la mémorisation de faits généraux relatifs au monde).

Caractérisation du biais attentionnel de positivité au cours du vieillissement normal  - Projet soutenu par le Pôle en 2012
Aurélie CAMPAGNE, Edouard GENTAZ (LPNC)
Nathalie GUYADER  (Gipsa-lab)
Stéphane BONNET (CEA LETI)
Les émotions constituent un élément adaptatif intrinsèquement lié au maintien de l’intégrité de l’individu (survie), à ses buts, ses besoins, ses plans, ses capacités à faire face et ses valeurs. L’évaluation de la situation dans un contexte donné ainsi que les émotions et les tendances à l’action qui en résultent dépendent de ces facteurs. Chez la personne jeune, toute l’information émotionnelle n’est pas traitée sur le même plan. En effet, les ressources attentionnelles sont mises en priorité sur les informations négatives comme l’attestent de nombreuses études comportementales, en « eyetracking » et en neuroimagerie. Toutefois, il apparaît que dans le cas d’un vieillissement « normal », ce biais attentionnel de négativité s’atténue voir s’inverse dans certaines conditions vers une orientation préférentielle pour les stimuli positifs. On parle alors de biais attentionnel de positivité. Ce biais attentionnel au détriment des situations négatives pourrait rendre vulnérable les personnes âgées dans leurs prises de décisions de leur vie quotidienne (par exemple dans le cas de leur déplacement en conduite automobile, etc.). A travers une série de 3 études en EEG, il s’agit dans cette étude de mieux comprendre les conditions favorisant ou non la mise en place de ce biais (types de situation, pression temporelle et spatiale, contexte conflictuel), de préciser les conséquences sur les étapes de traitement de l’information et sur la prise de décision et de déterminer des marqueurs physiologiques et comportementaux de ce biais.